par Elodie Lambion
18 avril 2023
Derrière le micro et par le biais de ses mots, Marie-Flore révèle son talent et le fait sans faux-semblants. Du dancefloor au piano-voix, de la pop à la poésie, de la douceur à l’ironie, elle parle de l’amour et s’en amuse comme personne. Avant de la découvrir sur scène au Casino 2000 le 29 avril, elle a accepté de se livrer avec sincérité.
Comment vous sentez-vous à l’approche de cette rencontre avec le public luxembourgeois ?
Ce concert au Casino 2000, il s’agira d’une grande première pour moi. La date approche à grands pas. Je suis impatiente de rencontrer ce public que je ne connais pas encore, que je me réjouis de découvrir. J’ai vraiment hâte.
Concert, composition, interprétation, qu’est-ce qui s’avère le plus complexe pour vous ?
C’est la composition, car on ne peut pas décider quand l’écriture va se déclencher, on ne peut pas forcer l’inspiration. C’est ce qui est le plus compliqué, car on ne la maîtrise pas. La tournée, même si elle impose un rythme effréné, c’est davantage une sorte de récompense.
Quel est votre secret pour fédérer autant grâce à vos mots ?
J’ai toujours été touchée par des artistes sincères, honnêtes dans leurs mots, dans leur musique et c’est donc naturellement que je souhaite m’inscrire dans cette lignée. Mes chansons sont comparables à une autobiographique. Je pense donc que ma sincérité se ressent dans mes paroles. Je ne fonctionne que comme cela, c’est-à-dire avec honnêteté.
Parfois, il y a une certaine indolence dans votre voix alors que vous vous exprimez sur vos souffrances. Est-ce une manière de prendre du recul par rapport à celles-ci ?
Je ne suis pas dans le calcul. Le ton n’est jamais calculé, il est vraiment spontané. Auparavant, j’ai beaucoup chanté en anglais avant de me tourner vers le français. Je pense qu’au fur et à mesure, j’ai naturellement trouvé le ton, celui qui me correspond, qui me reflète. Il faut parvenir à l’apprivoiser. Avec ce second album en français « Je sais pas si ça va », j’ai le sentiment d’être davantage dans le chant.
Votre style est aussi pointu que vos chansons. Pour vous, la mode est-elle aussi importante que la musique ? Vont-elles de pair ?
C’est toujours très intéressant pour moi de mixer les deux. Évidemment, pour les clips, les photos, la couverture, dès qu’il s’agit de visuels, cette combinaison est nécessaire, cela va de pair. Par contre, le style que je vais revêtir n’a aucune importance pour la musique. Même si je m’intéresse à la mode, musique et mode ne sont pas nécessairement liées.
Dans votre chanson « 20 ans », vous abordez le jeunisme omniprésent dans notre société. En tant qu’artiste, est-ce une pression supplémentaire pour vous ?
En tant que femme – comme toutes les femmes – je suis l’une des victimes du jeunisme. Dès que nous passons la trentaine, la quarantaine puis la cinquantaine, le culte de la jeunesse nous impacte et ce, notamment dans le milieu professionnel. Le monde artistique dans lequel j’évolue est avide de nouveautés, de fraîcheur. Cela rend donc les choses plus difficiles pour pouvoir perdurer en tant qu’artiste féminine.
Où trouvez-vous l’inspiration pour proposer des clips si originaux, notamment celui de votre chanson phare « Je sais qu’il est tard » où les tableaux défilent à la verticale ?
Ce morceau est particulièrement important pour moi, car il a vraiment déclenché l’écriture du deuxième album. Le texte est assez long donc je l’ai voulu comme une sorte de conversation téléphonique. J’ai pensé aux cabines téléphoniques que nous avons toutes connues pour donner vie à ce clip. Tout comme la chanson, il me représente beaucoup.
Pourriez-vous lever le voile sur quelques-uns de vos futurs projets ?
Je vais continuer à défendre l’album « Je sais pas si ça va », à créer les clips des différents titres de celui-ci. D’ailleurs, la réédition de l’album sortira prochainement. Ensuite, j’ai simplement envie de continuer le chemin, le sillon que je suis en train de tracer.
AGENDA : Embarquez pour l’univers sensuel, désinvolte et sincère de Marie-Flore lors de son concert le samedi 29 avril 2023 à 20h30 au Chapito (Casino 2000 à Mondorf-les-Bains).
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