par Janette
1 mars 2017
Seize étoiles brillent au ballet de l’Opéra Garnier de Paris. Parmi elles, Dorothée Gilbert, venue au Luxembourg, au Théâtre d’Esch-sur-Alzette pour présenter le ballet « Tristan und Isolde ». Rencontre avec une artiste au firmament.
Beaucoup de sourires, de rires et de légèreté sonnent dans la voix de Dorothée Gilbert. Son visage ne vous est certainement pas inconnu, et pour cause, la ballerine prête son image à Repetto et à Piaget depuis de nombreuses années avec un plaisir particulier. Pour Dorothée Gilbert, les deux maisons de luxe partagent avec la danse les mêmes valeurs d’exigence, de travail, de beauté et d’élégance. « La précision des gestes, l’idée de mouvement, sont des qualités communes qui me touchent particulièrement ».
Alors qu’elle s’apprête à s’envoler pour le Japon pour une tournée d’été de sept représentations, entre deux éclats de rire, et avec son accent chantant, elle se livre avec beaucoup de sincérité à Janette sur son parcours. Portrait d’une femme positive qui vie sa passion avec sincérité.
Comme de nombreuses petites filles, Dorothée Gilbert fait de la danse classique. C’est à 10 ans qu’elle a un déclic et prend conscience que l’on peut faire de sa passion un vrai métier quand sa mère l’invite à voir « Giselle » interprétée par Noëlla Pontois, au Capitole de Toulouse. Fascinée par les costumes, la danse, les personnages, « j’ai dit à ma mère que je voulais en faire mon métier», confie-t-elle. Ses parents, qui pourtant ne connaissaient rien à l’univers de la danse la soutiennent dans son choix et se renseignent pour offrir la meilleure formation possible à leur fille unique. Puisque la meilleure école est celle de l’Opéra de Paris, ils y envoient leur fille et quittent la ville rose pour la Capitale.
L’histoire n’est pas sans embûches. A 11 ans, elle se présente une première fois à l’école de danse de l’Opéra de Paris, mais n’est pas retenue. Pour certains professeurs, elle n’avait pas les qualités requises pour être danseuse. Volontaire, déterminée elle mise sur ses points forts : la coordination et la technique, et continue à virevolter. Elle travaille plus encore, redouble d’efforts, portée par sa passion et est finalement reçue l’année suivante. Si la formation demande beaucoup d’investissements « je ne voyais pas ceux-ci comme des sacrifices. C’était assez grisant de voir mon corps se transformer, voir le résultat de mon travail dans les progrès accomplis ».
Une étoile est née A 17 ans, elle passe le concours d’entrée pour le corps de ballet de l’Opéra de Paris. L’enjeu est crucial, puisque c’est le moment où l’on passe du statut d’élève au statut de professionnelle. A force de détermination, elle gravit un à un les échelons à l’Opéra jusqu’à être nommée étoile 7 ans plus tard, à l’issue de la représentation de Casse-Noisette (Rudolf Noureev) où elle danse pour la première fois le rôle de Clara. « C’est un rêve de petite fille qui se concrétise. Mon vœu le plus cher qui se réalisait enfin ». Ses efforts sont récompensés. Mais c’est aussi une reconnaissance pour l’entourage, pour ses parents et grands-parents qui la soutiennent depuis toujours et étaient présents dans la salle ce jour-là.
Commence alors quelque chose de nouveau « si cela ne change pas ma manière de danser, être danseuse étoile donne accès à de beaux rôles dans lesquels je peux m’exprimer plus librement ». Elle aime à jouer des ballets d’interprétation, et pense que« plus on vieillit, plus on a de choses à dire artistiquement, même si techniquement le corps est moins explosif »
Le jeune trentenaire a vu récemment son quotidien être quelque peu bouleversé par l’arrivée de sa petite Lily. Pour la première fois, la veille de notre entretien, elle l’emmène assister à une répétition pour partager son univers. Pourtant « je n’ai pas envie qu’elle fasse de la danse, je l’oriente vers d’autres activités artistiques », avoue-t-elle.
Un parcours qui ressemble à un conte de fées et une étoile que l’on aura la chance de voir briller au Théâtre d’Esch-sur-Alzette. La collaboration pour ce spectacle est une « belle histoire d’amitié », nous glisse-t-elle.
Qu’on se le dise, celle qui a décroché les astres garde les pieds sur terre!
Photo – James Bort
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