À Montréal, Tessa, 37 ans, chanteuse classique reconvertie en courtière immobilière, n’est pas au mieux de sa forme. Ce qui ne l’empêche pourtant pas d’élever en mère aimante et en compagnie de Jim, son conjoint qui la chérit, ses trois garçons. Pourtant, lors de la vente d’une maison, elle croise Francis, son ancien grand amour qu’elle n’a jamais réussi à effacer complètement de sa vie.

Francis qui l’a replonge d’un seul et même coup dans son passé il est vrai mal enfoui. Une jeunesse qui bien que parfois chaotique et effectuée avec une mère divorcée, très souvent fatiguée, l’a vu devenir cette amoureuse plus que passionnée qu’elle a été. Vinrent ensuite Jim, ses enfants et son travail à l’immobilière. Aux yeux de tous, le portrait de Tessa était parfait. Toutefois, quand on ouvrait sa porte intérieure… 

Et les questionnements de Tessa sont encore plus présents aujourd’hui qu’elle a rendez-vous avec Francis. Un rendez-vous qu’elle souhaite autant qu’elle l’appréhende, l’obligeant désormais à revisiter malgré elle ce passé qu’elle n’a jamais réussi à gommer complètement.

Avec une plume trempée dans la sensibilité et l’émotion, mais également de manière savoureuse dans des accents canadiens, Fanny Britt, avec ‘Les Maisons’, fouille les drames privés d’une époque d’insatisfaction et de conformisme. Il n’empêche que la dernière porte s’ouvrira sur la réalité du présent et que le reste n’appartiendra plus qu’à une époque révolue. Et Tessa d’en fermer la porte.