Quel beau cadeau pour les fêtes que de pouvoir découvrir ou redécouvrir en un seul et même volume, ‘Les allumettes suédoises’, ‘Trois sucettes à la menthe’ et ‘Les noisettes sauvages’, cette trilogie qui se veut incontestablement un des plus beaux livres dédiés à l’enfance ! Trois récits qui célèbrent non seulement l’éternelle liberté de l’âge tendre, mais également l’éternel pouvoir de la littérature.

Début des années 1930, sur les pentes de Montmartre, Olivier, un enfant de dix ans, erre le jour et la nuit dans les rues de ce vieux quartier de Paris. Sa mère, la belle mercière, vient de mourir, et Olivier vit en partie chez le jeune couple que forment ses cousins Jean et Élodie, mais aussi, et surtout, dans les ruelles du Montmartre de ce temps-là, vivantes, souriantes et animées.

C’est là qu’il va rencontrer une multitude de personnages issus du peuple, qui vivent et se croisent sous son regard vif, émerveillé, aiguisé, souvent mélancolique. Soumis à toutes sortes d’influences, notre petit bonhomme verra peu à peu la féérie des rues effacer enfin sa peine et sa solitude.

C’est dans New York qu’il visitait en 1968, que l’auteur a eu l’idée des ‘Allumettes suédoises’. Cela en découvrant dans les rues de Little Italy, des enfants s’arrosant avec l’eau des bouches d’incendie. Il s’est alors soudain rappelé ses propres jeux d’enfants, rue Labat, à Montmartre, et toutes les figures de ce quartier où il avait grandi. 

Du coup, prenant sa plume, il ressuscite ces rues de la célèbre Butte des années 1930, avec ses gens assis sur le pas-de-porte, les bandes d’enfants jouant dans les caniveaux, Lucien le sans-filiste, Bougras le vieil anar, Gastounet l’ancien combattant, Marc le mauvais garçon, Mado la Princesse, la grosse Albertine… et tant d’autres commères, tant d’êtres qu’il va faire revivre et se croiser dans ces pages qui émerveilleront tous les jeunes de 14 à 94 ans. Un incroyable moment de ‘belle’ lecture !