Elles sont quatre. Quatre femmes de générations et d’horizons différents. Si elles ne se connaissent pas, elles ont toutefois des destins pour le moins similaires. Ainsi, pour chacune d’elles, les années se traînent sans saveur, sans drames, sans véritable bonheur. Bref, la banalité d’un quotidien désespérément vide de toute forme d’originalité. Et pourtant, pour elles, tout va basculer le jour où leurs vies vont se croiser.

À travers de chapitres très courts – 5 à 6 pages tout au plus -, Fanny Vandermeersch nous propose de découvrir, tout d’abord, Juliette, une mère célibataire qui travaille à la médiathèque. En secret, elle vient de mettre le point final à l’écriture d’un roman. Un ouvrage qu’elle n’ose toutefois pas envoyer à un éditeur. Vient ensuite Madelaine, 81 ans, souffrant des hanches, mais qui, malgré son grand âge, n’a pas perdu l’espoir de retrouver l’amour.

Arrive alors Christina, ex-directrice d’une agence publicitaire, par ailleurs femme battue, ayant décidé de tout quitter, même ce Paris qu’elle aimait, pour venir s’installer dans la campagne lilloise. Rattrapée par la solitude, elle a décidé de prendre une colocataire. D’où l’arrivée du quatrième personnage, Béatrice, une jeune femme au passé plus que tourmenté, mais qui se veut l’incarnation vivante du mot optimisme. C’est dans la région de Lille que se déroule ce roman où chacune de ces quatre femmes nous offre sa part d’ombre et de lumière. Quatre femmes réunies au départ par le mot : solitude. Toutefois, suite à leur rencontre, elles vont réaliser qu’elles ne sont plus seules et qu’elles ont beaucoup à offrir.

Scrutant minutieusement, mais avec simplicité le vécu de chacune d’elles, l’auteure, outre la solitude, aborde des sujets propres à de nombreuses femmes d’aujourd’hui. Je pense à l’amitié, l’amour, la confiance et l’estime de soi, les projets d’avenir… Vous allez adorer !