par Sophie Quinet
5 juin 2020
3 milliards de « swipe » en une journée sur Tinder, une hausse de 20% des échanges écrits sur Happn… Les applications de rencontre ont eu la cote pendant le confinement ! Mais alors, simple passe-temps pour sociabiliser pendant les restrictions ou histoires d’amour en devenir ?
Rencontre avec des utilisatrices du Grand-Duché.
Claire, 32 ans, a été agréablement surprise :
« Pour ma part j’avais testé les applis il y a quelques années, sans grand succès. Au début du confinement je me suis laissée tenter par ma colloc qui m’assurait qu’il y avait un filtre naturel qui allait forcément opérer puisque le one night stand ne serait pas possible pendant un moment. Et elle n’a pas eu tout à fait tort.
La grosse majorité des types avec qui j’ai parlé étaient vraiment à la recherche d’un truc sérieux et pour apprendre à se connaitre. Le confinement a donné un coté excitant/innovant au process parce qu’il fallait trouver des alternatives au dating: Whatsapp pour commencer, puis call, puis video call, regarder un film chacun de son côté mais un peu ensemble quand même… Sur les 8 semaines de confinement, il y en a 3 avec qui j’ai vraiment beaucoup échangé et un avec qui je suis aujourd’hui. Et hors contexte Covid, je pense que j’aurais pas pris le temps de le connaitre je l’aurais classé dans la boxe tchatcheur direct. Donc pour le moment CovidTinder est validé… à voir ce que ça donne… »
Aurélie, 29 ans, en a profité pour renouer d’anciens liens :
« A mon arrivée à Luxembourg, ma meilleure amie qui est pourtant en couple depuis des années m’a dit « et si tu tentais les applis de rencontres ? ». Avec beaucoup de réserve je m’y suis mise, et comme sur CandyCrush, je n’y étais que par période. J’ai parlé avec pas mal de gens, certains sympas, d’autres étranges et même un mec en couple, à la recherche d’une maîtresse officielle (j’ai vite coupé court).
Pendant le confinement, j’en ai profité pour « reprendre » contact avec 2 de mes anciens matchs. Ca m’occupait, et eux aussi je pense. C’était une période étrange pour tout le monde et le lien social était stimulant. Avec l’un ça se passait vraiment bien. On parlait tous les jours, ça n’avait jamais été aussi fluide. A la date du déconfinement on a décidé de se voir… et de se revoir… Affaire à suivre ! »
Marion, 28 ans, n’a pas été conquise :
« Cela fait environ 3 ans que je suis « on et off » sur les applications de rencontre, j’avoue ne pas être très assidue. En plus de ne pas y être souvent, je suis aussi très sélective et j’ai besoin de parler longtemps avant un rendez-vous pour être sûre de passer un moment sympa. Il faut dire que pour l’un de mes tout premier date, je suis tombée sur un mec qui m’a fait l’éloge de Vladimir Poutine pendant la moitié du rendez-vous et m’a affirmé ne jamais trier ses déchets car « il ne croyait pas au recyclage » : j’ai fui vite et loin.
Pour moi, la discussion est un excellent filtre et peut permettre de belles surprises, comme ce match qui s’est finalement transformé en amitié, c’est aujourd’hui encore un super pote. Ces derniers temps, lassée, je n’étais plus sur les applications, mais sur les conseils d’une amie, j’y suis retournée pendant le confinement. J’étais d’humeur plutôt positive car qui dit confinement, dit plus de temps pour discuter. Après 4-5 matchs prometteurs, j’ai finalement été déçue car je n’ai eu aucune discussion poussée avec eux. Verdict : ma prochaine rencontre sera à l’ancienne, dans un bar ! »
Enfin, Angela, 28 ans nous raconte son date pas comme les autres :
« Deuxième semaine de confinement, ennui le plus total: pas de mec, plus de crush… Du coup, j’ai installé Tinder, grande première. Je me disais que ça m’occuperait et puis qui sait, sur un malentendu. J’étais déjà dans la démarche de prévoir le post-confinement.En grande naïve que j’étais par rapport à cette appli, je pensais que je serais sur la même longueur d’onde avec les personnes avec qui je parlais. Bah non, la plupart se foutaient du Covid… Confinés quoi? Je discute donc avec un Jano virtuel, plutôt sympa, intéressant. Pour rigoler (je crois) il me sort qu’avec les restrictions en cours, que je lui dise quand j’irais faire mes courses et que ça nous permettrait de nous rencontrer dans les rayons (il n’y avait pas encore l’obligation des masques).J’avoue, je trouvais que ça faisait un peu scénario de comédie romantique. Ca tombe bien, j’ai plein de courses à faire et je lui donne rendez-vous dans mon supermarché habituel. Lui n’a pas de courses à faire mais négocie quand même un autre supermarché… Je ne suis pas très enjouée parce que j’ai besoin de choses spécifiques, mais après avoir longuement parlementé, je cède pour le sien. Jour J, j’arrive devant le soit disant « grand supermarché » qui s’avère être un petit shop de quartier… Pfff. Par chance, Jano ressemblait à sa photo! C est déjà ça. Mais j’étais très perturbée par ses lèvres ultra brillantes. Non mais sérieux! J’étais à deux doigts de lui demander sa marque de gloss. Il me parlait et je ne voyais que ça!On parle un peu, je n’accroche pas plus que ça et lui dis que je vais continuer mes courses. Il me propose de m’accompagner. Bah euh non, je n’ai pas envie d’acheter mon papier WC et mes tampons avec lui en fait. Avant de partir, il me dit qu’il va aller prendre le tram pour rentrer chez lui, à côté du supermarché où je voulais aller! JE RÊVE! J’ai du en faire une sacrée tête sur le coup. Pourquoi s’être déplacé jusqu’ici alors? Trop de monde? Quelque chose ou plutôt quelqu’un à cacher? On ne saura jamais… Bilan : je n’ai pas trouvé tout ce dont j’avais besoin sur place, ni mes courses, ni un homme et j’ai du faire un deuxième voyage à MON supermarché!«
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