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#salepute : la misogynie sur internet est un fait !

par Elodie Lambion

30 novembre 2022

Insultes, commentaires vulgaires et déplacés, 73% des femmes à travers le monde ont déjà subi des cyberviolences. Souvent tabou, ce fait est loin d’être anodin, isolé. Pour en parler, les journalistes Myriam Leroy et Florence Hainaut ont réalisé le documentaire #SalePute. Celui-ci sera diffusé gratuitement, en présence des deux réalisatrices, ce jeudi 1er décembre lors d’une soirée spéciale à neimënster.

Un titre fort

#SalePute : quand vous les prononcez, ces mots sont durs, puissants, tranchants et pourtant, la misogynie est une réalité. Nombreuses sont les Janette à en être les victimes et particulièrement sur les réseaux sociaux, sur internet. En lisant des messages remplis de haine, vous pensez être un cas isolé sauf qu’il n’en est rien : vous êtes une victime comme il en existe beaucoup (trop) à travers le monde. Plus de 7 femmes sur 10 doivent endurer les conséquences, les répercussions de tels actes, de tels mots et ce, dans l’indifférence générale.

Né d’un constat interpellant

Osant s’exprimer, aborder des sujets épineux, sortir des diktats imposés aux femmes dans notre société, apparaissant régulièrement dans les médias, depuis plus de 15 ans, Florence Hainaut et Myriam Leroy, journalistes belges, subissent les violences des harceleurs qui ne les quittent plus. Les moyens numériques facilitant cette violence, elles ont été encouragées à rester discrètes, à apprendre à vivre avec, à dire adieu à leur tranquillité. Constatant un manquement par rapport aux outils judiciaires, une indifférence généralisée, elles ont décidé de réaliser le documentaire #SalePute diffusé ce jeudi à neimënster.

Ne pas accepter l’inacceptable

Durant 57 minutes, les témoignages internationaux de femmes dressent un état des lieux interpellant de la misogynie, montrent à quel point les violences subies ont des conséquences sur leur vie. En toute intimité, chacune raconte son vécu, son expérience avec des similitudes et des divergences par rapport aux autres récits. Lorsque la femme est exposée ou s’expose, qu’elle sort des rôles « traditionnels » qui lui sont imposés, elle devient rapidement la cible de cyberviolences inimaginables et pourtant, bien réelles. Face à celles-ci, les institutions et la société ferment les yeux, se détournent de cette problématique alors qu’elle nécessite une prise en charge, une prise en compte et ce, dès maintenant. Par le biais de ces témoignages, les deux journalistes veulent aussi faire comprendre aux nouvelles générations, ayant été biberonnées aux réseaux sociaux et à la violence qui y figure, que cette dernière ne doit jamais être perçue comme normale. Se pose également la question de la liberté d’expression. Un documentaire intimiste qui engendre de nombreuses questions chez les Janette et aussi chez les Jano.

Quand ? ce jeudi 1er décembre 2022 à 19h

Où ? salle Robert Krieps à neimënster

Infos ? entrée libre – en langue française – tout public – la diffusion sera suivie d’un échange avec les deux réalisatrices

Organisation ? neimënster et l’Institut Pierre Werner avec le soutien du CID Fraen an Gender sous le haut patronage de l’Ambassade de Belgique au Luxembourg

Comme le rappellent les deux journalistes, lorsque vous êtes victime de cyberviolences, il faut faire attention à soi, il faut faire ce qui vous semble le plus juste. Certaines Janette auront besoin d’en parler haut et fort, tandis que d’autres préféreront se taire. Il faut se protéger et s’écouter tout simplement. Un documentaire à voir absolument ! Parce que les mots sont aussi violents que les coups.

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