‘De si bons voisins’, de Gilly Macmillan aux Escales

Nicole et Tom ont gagné 10 millions de livres au loto. Du jour au lendemain, leur vie change du tout au tout. Ils décident de s’installer dans une villa ultramoderne dans la campagne anglaise. Très vite, ils se lient d’amitié avec Sasha et Olly, les occupants d’un imposant manoir et leurs seuls voisins à des kilomètres à la ronde.

Mais tout s’écroule quand Nicole découvre le corps sans vie de Tom dérivant dans leur piscine. Pendant que Nicole trouve du réconfort auprès de ses voisins, la police mène l’enquête. Accident ? Meurtre ? Qui, dans l’entourage de Tom, aurait eu des raisons de lui en vouloir ? 

L’affaire se complique encore quand Kitty, l’étrange femme de ménage de Sasha et Olly, commence à faire des révélations inquiétantes…

Un thriller psychologique haletant, qui exploite avec finesse le thème de l’emprise et de la manipulation. Un roman brillamment conçu au suspense maîtrisé et qui vous démontre que votre vœu le plus cher peut parfois devenir votre pire cauchemar…

‘Légitime démence’, de Laurent Philipparie chez Actes noirs

Sous le couvert de protéger la société d’une menace terroriste, le capitaine Thierry Bar, flic aussi habile que dangereux, franchit une ligne fatale en exécutant le leader des ‘Servants de Gaïa’. Et lorsque sa supérieure, la commandante Catherine Novac, le surprend en flagrant délit, il n’a d’autre choix que de l’abattre.

Traqué par toutes les polices du pays, et prêt à tout pour accomplir une mystérieuse mission, Bar élimine un à un les membres du groupuscule terroriste. Mais l’enquête confiée au commissaire Nicolas Novac, frère de la commandante assassinée, prend une tournure inattendue.

Aidé par une experte des mouvances écologistes, Novac découvre un effroyable secret : Bar, agent double, traque les siens, les ‘Servants de Gaïa’, pour le compte d’un réseau encore plus sinistre et plus radical : ‘Les Enfants de Thémis’. Dans cette descente aux enfers où les masques tombent, la frontière entre justice et folie disparaît. Entre manipulations, jeux d’ombres et vendettas secrètes, Novac s’engouffre dans une spirale de violence et de trahison. Jusqu’où est-il prêt à aller pour venger sa sœur et arrêter Bar ?

Un polar haletant, où la quête de justice vire à l’obsession et où la folie se fait légitime. Une plongée particulièrement sombre dans l’écoterrorisme, avec un ouvrage qui percute et laissera quelques traces dans votre subconscient.

‘Police People’, de Sophie Henaff chez Albin Michel

Automne 2024.Une vague de cambriolages de plus en plus violents touche les célébrités. À la PJ de Paris, Cathy Martini et sa brigade se chargent des enquêtes. Veuve d’un chanteur populaire, la commandante est bien placée pour savoir trier les paillettes.

Lorsqu’une actrice télé disparaît mystérieusement, c’est la routine. À un détail près : la disparue était la maîtresse de feu son mari. Non seulement Martini n’a aucune envie de la retrouver, mais voilà qu’on lui refourgue son pire cauchemar en guise d’adjoint : un fan de tout ce qui brille…

Sophie Henaff, l’auteure de la série ‘Poulets grillés’, qui a du reste fait l’objet d’une adaptation à la télévision, nous propose ici une nouvelle série qui se veut un nouveau grand moment de pur bonheur avec des personnages attachants et drôles à la fois. Un véritable petit bonbon.

‘Pénitence’ de Remigiusz Mróz chez City

Un matin, des touristes découvrent un macabre spectacle dans des montagnes reculées de Pologne : un homme nu est pendu à une croix. Le meurtrier n’a laissé aucune trace, hormis une pièce de monnaie enfoncée dans la gorge de la victime.

L’affaire est confiée à Wiktor Forst, un flic au flair aiguisé qui s’occupe des affaires les plus complexes, celles dont les autres ne veulent pas. Avec sa nonchalance, son franc-parler et son mépris des règles, il est loin de faire l’unanimité… au point de se retrouver mis à pied.

Avec l’aide d’Olga, une belle et excentrique journaliste, Forst se lance dans une enquête dont personne n’imagine l’ampleur. Alors que les morts s’amoncellent, l’imprévisible duo déterre des secrets enfouis depuis longtemps. Mais en remuant le passé, ils risquent bien de réveiller de vieux démons…

Avec plus de 10 millions d’exemplaires vendus en Pologne, son pays d’origine, l’auteur conquiert désormais la planète avec des traductions dans nombreux pays. C’est vrai que sous ‘Pénitence’, se cache un ouvrage qu’on lit goulûment jusqu’au mot fin. Et ce d’autant plus que cette fin a de quoi vous laisser pantois.

‘Sombre lagune’, d’Antoine Glaser chez fayard noir

À Abidjan, dernier bastion de la France en Afrique, le monde de l’espionnage s’agite. Israéliens, Libanais, Américains, Russes… Les affaires se politisent et la découverte de corps flottant dans la lagune ébranle le pouvoir.

Paul Mercier, honorable correspondant des services secrets français, se retrouve au cœur d’un réseau de trafiquants qui le dépasse. Victime d’une tentative d’assassinat, il n’a qu’une obsession : retrouver ceux qui redoutaient ce qu’il était sur le point de révéler. 

Sous le couvert d’importateur de vins de Bordeaux, Paul mène en réalité une enquête sur des affaires de corruption qui gangrènent les cercles du pouvoir en Afrique de l’Ouest. Quel est le lien entre les voitures importées par des proches du Hezbollah, le cacao ivoirien de contrebande et le blanchiment d’argent dont l’ambassade française semble être au courant ?

Pris au cœur du nid de vipères qu’est devenue Abidjan, et dans un pays qu’il ne reconnaît plus, Paul va devoir concilier les intérêts supérieurs de la France et sa propre survie.

Dans cette fiction qui n’est certes pas loin de la réalité, Antoine Glaser, journaliste et expert en géopolitique africaine, met à profit sa vaste connaissance du continent pour offrir un thriller percutant, aiguisé, palpitant et particulièrement réaliste.

‘Dernier cri’, d’Hervé Commère chez fleuve noir 

Pour la deuxième fois de son existence, Étienne Rozier vient de changer de vie. Ancien policier devenu lobbyiste, il ne regrette nullement cette décision, malgré tout ce qu’implique son nouveau boulot. Que l’argent soit sale ou non, le statut qu’il a acquis compte plus que tout.

Marié et père de deux enfants, il savoure pleinement sa nouvelle vie jusqu’au jour où sa route croise celle d’Anna Dufossé, une camarade de classe devenue journaliste. Cette rencontre réveille en lui une passion qu’il pensait éteinte. Mais dès qu’il fermera la porte de la chambre d’hôtel où ils se sont donné rendez-vous, le destin d’Étienne Rozier sera scellé. 

Quelques heures après leurs retrouvailles, alors qu’il l’a à peine quittée des yeux cinq minutes, Étienne découvre le corps inerte d’Anna étendu sur le lit. L’ancien policier sait que le compte à rebours a commencé : s’il ne trouve pas lui-même le meurtrier,

Rozier sait qu’il sera le coupable idéal.

Il n’a alors d’autre choix que de disparaître des radars et reprendre à son compte l’investigation qu’Anna menait en immersion parmi les travailleurs pauvres, dans les coulisses de l’industrie textile. Cette enquête le conduit jusqu’à une ville qu’il pensait ne jamais revoir, liée à un passé qu’il avait préféré renier : Elbeuf. Un endroit où tout est possible, à défaut d’être permis.

‘Sur leurs traces’, de Pétronille Rostagnat chez HarperCollins noir

Jérémy Bouscarat est infirmier à l’hôpital Lariboisière. Une nuit, alors qu’il fume devant les urgences, une voiture pile face à lui. Au volant, une femme en état de choc ; à l’arrière, deux enfants blessés par balle.

Lorsque le commandant Alexane Laroche arrive sur place, la mère est introuvable. Pourquoi s’est-elle évaporée dans la nuit ?

Pour la flic démarre une course contre la montre. Pour l’infirmier, une quête obsessionnelle qui le transformera à jamais. Qui des deux aura le fin mot de l’histoire ?

En huit romans, Pétronille Rostagnat s’est imposée comme une des révélations du polar français. Avec ce nouveau titre, elle nous propose à nouveau un récit haletant aux rebondissements incessants et qui nous tient en haleine d’un bout à l’autre de ses 342 pages.

Cela tant il est vrai que Pétronille Rostagnat possède également cet art incroyable de faire douter et de manipuler à ravir ses lecteurs. Et croyez-nous, ils sont plus que nombreux !

‘L’oubliée’, de Florian Dennisson chez J’ai lu

Âgée à peine de quinze ans, une jeune fille disparaît sans laisser la moindre trace. Or, chaque année, ses parents reçoivent la même lettre : « Madame, votre fille va bien. Cette année encore, elle fêtera son anniversaire en ma compagnie. Ayez une pensée pour elle, car vous ne la reverrez jamais. » 

Onze ans plus tard, cette gamine disparue réapparaît mystérieusement. L’occasion pour l’adjudant-chef Maxime Monceau, lui qui, à l’époque, était jeune gendarme et qui se souvient fort bien de cette affaire, de se poser moult questions. 

Qui a retenu prisonnière Victoria Savigny pendant ces onze années ? Qu’a-t-elle subi ? Où était-elle ? D’autres jeunes filles sont-elles en danger ? Les heures tournent, le kidnappeur court toujours et à la progression difficile de l’enquête en raison de l´ancienneté des faits, s´ajoute l´arrivée massive de journalistes en quête de scoops que le retour inespéré de la jeune femme a attirés.

Désormais spécialiste du langage non verbal, Maxime va devoir décrypter l’étrange récit de la jeune femme et ce passé qu’elle a encore beaucoup de mal à exprimer. Saura-t-il aussi  retrouver le ravisseur et sauver les potentielles autres victimes ?

Une intrigue qui va vous tenir en haleine tant elle est énigmatique et savamment menée. On en redemande !

‘La ruche’, de Nicolas Lebel aux éditions du Masque

Genève. Un homme en costume s’arrête devant un sans-abri, lui donne son portefeuille, tous ses vêtements, et s’éloigne, nu, une arme à la main. À travers la vitre d’un restaurant, il fait feu sur un client avant de retourner l’arme contre lui.

Strasbourg. Une femme en accoste une autre dans la rue, avant de l’abattre et de se donner la mort. Même modus operandi. Pourtant, les tueurs ne se connaissaient pas et ne connaissaient pas leurs victimes.

À la tête des Furies, un groupe d’assassins professionnels, Alecto comprend aussitôt que quelqu’un en veut à son business, peut-être même aux Furies. Mais qui ? Avec son équipe, dont l’indomptable Yvonne Chen, il fait face à une bande de tueurs d’un genre nouveau, pourvus d’aussi peu de scrupules que lui, et tente de sauver sa peau à l’heure où les Furies doivent affronter la Ruche.

Un thriller très visuel mêlant énigme espionnage et action. Un thriller où l’auteur se plaît à décaper les codes parfois policés du livre noir. Une lecture qui captive, qui percute, empreinte aussi d’une touche d’humour. Bref un ouvrage jubilatoire qu’on ne quitte que lorsqu’on arrive à un mot fin… il est vrai plus que surprenant.

‘Vendanges mortelles à Pornic’, de Jean-Luc Bannalec aux Presses de la Cité

Dupin et Claire ont décidé de s’offrir une lune de miel gourmande à la découverte des vins d’excellence de Loire-Atlantique. Première étape près de Pornic dans le domaine viticole d’une amie de Claire, Cécile Cast. Mais, à peine la dégustation terminée, le corps sans vie de Brian Katell, l’ex-mari de Claire et vigneron renommé, est découvert. Il a été tué à bout portant. 

Claire incite Dupin à enquêter officieusement dans le dos du commissaire officiellement chargé de l’enquête. Le lendemain, le responsable des relations publiques du vignoble de Katell est à son tour assassiné. Resurgissent alors des secrets de famille, de la rancœur, des jalousies. 

Marchand et son fils, gérants du domaine depuis des générations, Émily Pic, vigneronne promise à un bel avenir, Anne-Sophie Joly, jadis héritière d’un vignoble et compagne de Brian, Alain Chevrier, qui souhaitait ouvrir avec Katell des bars à vin, tous avaient intérêt à ce que Brian Katell disparaisse.

Jean-Luc Bannalec nous emmène dans une Bretagne moins connue, celle de la Côte de Jade et du pays de Retz. On y découvre des lieux enchanteurs, comme le lac de Grand-Lieu et ses légendes, qui a appartenu à la famille Guerlain. Le roman met aussi en lumière les défis contemporains de la région, liés au réchauffement climatique : la précocité des vendanges, la prolifération des poulpes qui dévorent les crustacés et menacent toute une économie. Un excellent moment de questionnement, mais également de tourisme.