#Culture & Évasion

L’interview de Sandrine Bonnaire

par Vanessa Schmitz-Grucker

29 mars 2021

Le Luxembourg City Film Festival s’est tenu début mars, exceptionnellement à Paris et en visio ! L’actrice française révélée en 1983 par Pialat préside son jury. Une présidente de choix, sensible à la cause de toutes les femmes.

Vous présidez cette année le jury de Luxembourg City Film Festival, comment avez-vous accueilli cette nouvelle?

Quand j’ai reçu la demande via mon attachée de presse, je me suis dit « Oh, le Luxembourg, chouette alors ! », parce que j’ai passé du temps chez vous. J’y ai tourné mon premier film de fiction, coproduit par la Belgique et le Luxembourg. On y était 5 semaines et c’est un joli souvenir car c’étaient mes premiers pas derrière la caméra et j’ai été superbement accompagnée par l’équipe luxembourgeoise.

Quel a été votre premier sentiment en découvrant la programmation?

Malheureusement, nous avons vu les films en visio, chez nous, chacun chez soi, je n’ai pas encore rencontré les autres membres du jury. Mais heureusement, nous allons tout de même pouvoir délibérer tous ensemble. Je me suis sentie comme dans une agence de voyage me demandant où j’allais partir, où j’allais voyager virtuellement dans les univers de chacun.

Qu’est-ce que le festival, et le cinéma en général, peuvent apporter pendant ces temps de crise?

Ce qui est chouette déjà, c’est que ce festival ait pu se maintenir ! Je sais que chez vous les salles sont ouvertes, en France, elles ne le sont pas, mais ce qui est important, c’est que ces films existent et qu’ils soient mis en lumière. C’est vrai que j’ai regardé beaucoup de DVD pendant le confinement, des films que j’avais envie de revoir, notamment beaucoup de Cassavetes. Une façon de prendre soin de moi.

Ce fut donc plutôt une période propice à la création?

C’était plutôt positif. J’avais justement commencé à me lancer dans un album de musique et j’ai profité de cette période pour écrire les textes. Après, c’est vrai que je ne suis pas dans une configuration difficile, je n’ai pas d’enfants en bas âge à la maison, j’habite un endroit très agréable. Donc, le confinement n’a pas été trop pénible.

Est-ce qu’il y a des choses qui vous attirent dans le cinéma d’aujourd’hui?

En général, je suis séduite par les émotions directes, un peu comme lorsqu’on écoute de la musique et qu’un sentiment surgit immédiatement. La culture, je crois, est faite pour ça. Mais la priorité pour moi c’est ça, ressentir une émotion.

Est-ce qu’il y a des personnalités féminines qui vous inspirent dans le monde du cinéma?

Il y en a plein, la liste est trop longue, parce qu’il faut dire aussi qu’en France nous avons beaucoup d’actrices qui font des carrières longues.

Votre dernier coup de coeur au cinéma?

Je ne peux pas le dire parce que c’est justement un des films de la sélection…

Et une femme dont vous admirez le combat?

Simone Veil. J’ai une très grande admiration pour le parcours de Simone Veil.

Crédit photo : Olivier Vigerie

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