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La reconnaissance motive les travailleurs, mais un sur trois n’en reçoit -pratiquement- jamais !

par Jade Goffestre

28 avril 2021

« C’est du bon boulot ! » Une phrase qui fait plaisir, certes, mais qu’un travailleur sur trois n’entend presque jamais de la bouche de son supérieur. Pourtant, cette marque de reconnaissance est importante, parce que les travailleurs qui s’estiment valorisés sont plus heureux, travaillent bien mieux et obtiennent de meilleurs résultats. Janette jette un œil sur l’étude menée par Tempo-Team et dr. Anja Van den Broeck, experte en motivation du travail à la KU Leuven.

Lorsque les collaborateurs reçoivent un feed-back de leur supérieur hiérarchique à propos de leur travail, c’est souvent qu’il est négatif. Un peu plus de la moitié des personnes sondées n’a droit à un retour d’expérience que lorsque quelque chose s’est mal passé. En revanche, quand le travail est bon, personne n’en pipe mot. Un tiers des travailleurs a même l’impression que les dirigeants n’apprécient pas à leur juste valeur les efforts et le travail fournis. 15 % des managers reconnaissent qu’ils complimentent peu, voire jamais leurs collaborateurs et un sur cinq confirme critiquer leur travail une ou plusieurs fois par semaine.

Le manque d’appréciation pour le travail presté a des répercussions négatives sur l’image que les travailleurs se forgent de leurs dirigeants. En effet, plus de la moitié (58 %) de ceux qui n’ont jamais droit à des félicitations se disent mécontents de leur supérieur hiérarchique.

L’impact de la Covid-19 sur les conditions de travail renforce encore cette perception négative du management. Plus d’un quart des travailleurs interrogés estiment en effet que le style de gestion de l’entreprise s’est dégradé depuis le début de la pandémie. C’est nettement moins le cas chez les travailleurs qui sont félicités par leurs dirigeants au moins une fois par semaine : ils ne sont en effet que 7 % à regretter une baisse de la qualité du management.

Des félicitations occasionnelles font des merveilles

Ce manque de valorisation entraîne chez les travailleurs une baisse du plaisir ressenti au travail (36 %), de la satisfaction professionnelle (35 %), de la motivation (33 %) et de la productivité (28 %). 15 % ont la sensation de ne pas être bons dans leur métier. Pour la moitié des travailleurs non valorisés, l’essentiel n’est plus l’intérêt ressenti pour le travail, mais bien sa nécessité, c’est-à-dire le salaire. La professeure Van den Broeck rappelle cependant que les performances du personnel qui ne considère le travail que comme un gagne-pain sont généralement moins bonnes que celles des collègues qui sont motivés par un boulot captivant.

Pour les employeurs, il importe donc d’exprimer leur appréciation envers leur personnel. Les résultats de cette étude montrent donc que plus les félicitations adressées aux travailleurs sont fréquentes, plus ils sont motivés, heureux au travail, productifs et se sentent bien dans leur peau. Le compliment est tout aussi précieux dans l’optique de la rétention du personnel. Un travailleur dévalorisé sur cinq reconnaît que son niveau de fidélité envers l’employeur a diminué depuis le début de la crise sanitaire, et un sur dix (12 %) déclare rechercher activement un autre emploi.

« En leur exprimant de la gratitude ou des félicitations, tous les travailleurs ont l’impression de compter pour l’entreprise. Cela laisse entendre que ce qu’ils font est important et que le patron s’en rend compte, jour après jour. Ils se sentent membres de l’équipe et font partie d’un ensemble plus vaste. Souvent, les employeurs pensent devoir à leur personnel des compliments en cas de belle réussite, lorsque le produit final a été correctement livré au client ou à l’issue d’une heureuse et fructueuse collaboration. C’est un bon début, effectivement, mais ce serait négliger d’autres moments tout à fait appropriés, mais certes moins évidents, de surprendre un travailleur en lui adressant des félicitations. Les compliments peuvent ainsi lui remonter le moral quand il traverse un jour moins faste. »

Sébastien Cosentino, porte-parole de Tempo-Team.

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