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En cavale avec Laura Cahen

par Vanessa Schmitz-Grucker

26 février 2021

Révélée en 2012 au grand public, la jeune nancéienne continue ses explorations musicales pour revenir en 2021 avec un album plus épuré mais aux textes toujours aussi travaillés. Laura Cahen construit doucement mais sûrement une carrière qui s’apprête à marquer la scène musicale franco-phone.

Enfant, vous avez baignée dans la musique grâce à des parents mélomanes. Quel héritage en tirez-vous dans votre musique ?

On écoutait beaucoup de choses. Je me souviens que mon père me chantait souvent des chansons, des Beatles ou d’Alain Souchon. J’ai aussi été bercée par Anne Sylvestre et j’ai soupé du jazz dont mes parents étaient fans (rires). Maintenant, je ne dirais pas que ce sont mes influences aujourd’hui, je me suis créé ma propre culture musicale, avec notamment des influences anglaises, Portishead, Radiohead ou encore Bjork et Kate Bush. En français, j’étais très touchée par Barbara et, plus proches de nous, par Bertrand Belin et Alain Bashung.

Ce fut de suite une évidence pour vous que de faire carrière dans la musique ?

Mes parents étant de grands mélomanes et mes 2 grands frères travaillant dans la musique, comme bassiste et ingénieur du son, je crois que j’ai toujours voulu faire comme eux ! Après le lycée, j’ai fait l’école de musique MAI à Nancy et je me suis lancée directement avec mon projet solo. Puis, j’ai pris le temps de réfléchir à ce que je voulais faire musicalement, parce qu’à la sortie de l’école, on ne sait pas exactement où on va. Mon premier album était très instinctif mais ne me reflétait pas forcément. Celui qui sort cette année est plus proche de moi, et j’espère que le troisième le sera plus encore !

Cette réflexion explique les 4 années qui séparent vos 2 albums ?

C’est surtout que ça prend beaucoup de temps de s’entourer. Le premier album, c’était de l’auto-production ou presque ! Pour celui à venir, j’ai rencontré Dan Levi de The Dø (ndlr: interview du groupe à retrouver dans le n°3 de Janette de décembre 2014) et nous avons décidé de faire cet album ensemble. La première partie de ce travail était le titre « La complainte du soleil » qui a été choisi pour le film d’animation « J’ai perdu mon corps ».  On a pris notre temps, en travaillant 1 ou 2 jours par semaine, et ça a été vraiment bénéfique car entre le début et la fin, le projet a vraiment évolué. Tout s’est étalé sur 2 ans, donc rien à voir avec mon premier album enregistré en 3 semaines ! On a vraiment creusé et recherché une simplicité, quelque chose qui soit assez direct.

Le premier titre est, en effet, plus minimaliste, est-ce dans ce sens qu’il vous ressemble plus ?

Oui, je suis en recherche de simplicité et de sincérité. La voix est beaucoup moins noyée, moins voilée, c’est comme si je tombais le masque. Plus ça va, plus j’assume qui je suis. Ça peut sembler banal, mais il est important que je prenne ma place en tant que femme dans la société, en tant que femme qui aime une autre femme. J’avais envie de parler de cette féminité là.

Qu’évoque ce premier titre, « Cavale » ?

Deux femmes qui fuient leurs oppresseurs. C’est une histoire d’émancipation et d’affirmation de soi. Une façon de dire «laissez-moi faire ce que j’ai envie de faire ». Après, je ne cherche pas forcément à donner des clefs de lecture de mes textes, j’essaie d’être plus directe, mais ça reste onirique. J’écris un peu à la manière des poètes automatiques, j’écris ce qui me passe par la tête, ça part d’un élan puis je réécris ou pas.

Qu’est-ce qui vous nourrit ? Que faites-vous quand vous ne faites pas de musique ?

J’aime aller au cinéma, monter à cheval et lire. Mais, globalement, je fais quand même pas mal de musique !

Actualité

« Cavale », déjà disponible

Second album à venir au printemps 2021

Découvrez ci-dessous son tout dernier clip « La Jetée »

Crédit photo : Soma

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