par Charles Demoulin
25 mai 2025
Nombre d’entre vous préparent déjà leurs vacances. Et qui dit vacances, dit immanquablement l’un ou l’autre livre à glisser dans les valises. Alors, pour vous aider dans vos choix, Janette vous propose quelques titres qui devraient faire votre bonheur.
‘Un week-end à Nantucket’, d’Elin Hilderbrand aux Escales
Hollis Shaw avait tout pour être heureuse. Créatrice d’un blog culinaire à succès, elle était mariée à un séduisant chirurgien. Mais après la mort brutale de celui-ci, elle peine à faire son deuil et à se rapprocher de sa fille.
Pour retrouver le goût du bonheur, Hollis décide alors de réunir à Nantucket ses quatre plus proches amies, connues à des époques différentes de sa vie. Celles-ci arrivent bien décidées à soutenir Hollis, et à profiter des plaisirs de l’île. Mais entre les secrets des unes et les problèmes des autres, le week-end entre filles prend une tournure inattendue.
Un roman lumineux sur le pouvoir de l’amitié à travers les épreuves de la vie. Une parenthèse enchantée sous le soleil de Nantucket : cinq femmes se réunissent pour passer un week-end inoubliable, entre cocktails et confidences.
Janette vous avait déjà présenté ‘Un été à Nantucket’, endroit où vit l’auteure. C’est vrai que dans le titre de tous ses romans, Nantucket est invariablement présent et ont tous constitué des best-sellers. Il faut croire que ce dernier est à ce point prisé par les lecteurs et lectrices anglophones puisqu’il fait d’ores et déjà l’objet d’une adaptation télévisuelle en série, avec Jennifer Garner comme vedette principale. Précisons encore que tous les ouvrages d’Elin Hilderbrand ont été publiés aux Escales.
‘Le goût des secrets’, de Jodi Picoult et Jennifer F. Boylan chez Actes Sud
Olivia McAfee sait ce que c’est que de repartir de zéro. Sa vie parfaite, installée à Boston, mariée à un brillant chirurgien cardiothoracique et mère d’un adorable fils, Asher, a été bouleversée lorsque son mari a révélé son côté obscur. Jamais elle n’aurait imaginé qu’elle reviendrait dans sa ville natale du New Hampshire, dans la maison où elle a grandi, et qu’elle reprendrait les ruches de son père apiculteur. Lily Campanello a elle aussi l’habitude des recommencements. Lorsqu’elle déménage avec sa mère à Adams, dans le New Hampshire, pour sa dernière année de lycée, elles espèrent toutes deux que ce sera un nouveau départ. Et pour un instant, ces nouveaux départs sont exactement ce dont Olivia et Lily ont besoin.
Leurs chemins se croisent lorsqu’Asher tombe amoureux de la nouvelle fille de l’école, et que Lily ne peut s’empêcher de tomber amoureuse de lui aussi. Avec Ash, elle se sent heureuse pour la première fois. Reste qu’elle se demande si elle peut lui faire entièrement confiance.
Un jour, Olivia reçoit un coup de téléphone : Lily est morte et Asher est interrogé par la police. Olivia est persuadée que son fils est innocent. Mais elle mentirait si elle ne reconnaissait pas chez lui les éclats de colère de son père et, au fur et à mesure que le procès contre lui se déroule, elle se rend compte qu’il lui a caché plus de choses qu’il n’en a partagé avec elle.
‘Le Goût des secrets’ a tout d’un roman addictif : deux voix féminines en alternance, du suspense, un drame judiciaire doublé d’un livre de procès palpitant, une histoire d’amour inoubliable en son cœur. Avec lucidité, subtilité et une réelle connaissance de leurs sujets, les deux auteures abordent les thématiques sociétales des violences conjugales et intrafamiliales, de l’acceptation de la différence, des mères célibataires luttant seules pour s’en sortir. Une belle découverte.
‘Le dernier combat de Loretta Thurwar’, de Nana Kwame Adjei-Brenyah chez Albin Michel
États-Unis, dans un futur proche : les condamnés à mort ou à perpétuité ont la possibilité de participer à un programme de télé-réalité extrêmement populaire, Chain-Gang All-Stars.
Sous les yeux d’une foule déchaînée et de millions de streameurs, ils se livrent à des combats d’une rare violence, à la manière des gladiateurs de la Rome antique. Ceux qui survivent à trois années d’épreuves sont graciés.
Enchaînant les victoires, Loretta Thurwar, combattante hors pair et superstar du programme, est en passe d’atteindre son but. Mais pour cela, elle va devoir déjouer les pièges que lui tend la production, prête à tout pour accroître son profit.
Une intrigue survitaminée, des personnages captivants et un message puissant : après ‘Friday black’, un recueil de nouvelles remarqué, Nana Kwame Adjei-Brenyah signe un premier roman résolument engagé sur les dérives d’un système carcéral aux mains du secteur privé. Racisme, sexisme, déshumanisation… Un portrait au vitriol d’une Amérique où le capitalisme se nourrit avec cynisme des pulsions morbides des spectateurs.
Aussi vitale que brutale, la nouvelle voix que la littérature américaine attendait. Une voix à nulle autre pareille.
‘Faire le mort’, d’Angela Marsons chez Belfond noir
Le laboratoire de recherche de Westerley n’est pas fait pour les âmes sensibles. Dans ce terrain aussi vaste qu’isolé séjournent une dizaine de cadavres légués à la science, que des biologistes analysent à différents stades de décomposition. Un lieu secret et hautement sécurisé où nul ne peut pénétrer.
Mais, un matin, le corps mutilé d’une jeune inconnue est découvert sur place. Quelques jours plus tard, c’est un deuxième corps que l’on retrouve. Même profil, même mode opératoire. Westerley serait-il devenu le terrain de jeu d’un tueur en série ? Pour la capitaine Kim Stone et son équipe c’est le début d’une terrifiante enquête.
Incontestablement, Angela Marsons sait manier la plume avec une virtuosité certaine. C’est vrai que la chose est grandement nécessaire quand on veut emmener son lectorat dans une histoire aussi effroyable que celle dont il est question ici. Une histoire violente qui nous amène au plus profond des ténèbres de l’âme humaine.
En résumé : un excellent thriller dont Angela Marsons qui nous avait notamment valu ‘Le pensionnat des innocents’ a le secret. Un petit bonbon… hyper acidulé pour les amateurs du genre.
‘La gravité des étoiles’, de Pascale Joye chez City
Lorsque Rosalie est embauchée en tant que femme de ménage, c’est une bénédiction. À court de ressources,cet emploi tombe très bien pour elle qui doit subvenir aux besoins de son foyer. Et puis son employeuse, Constance, une veuve, est très gentille et attentionnée. Peu à peu, une relation d’amitié naît entre ces deux femmes que tout semble pourtant séparer. Constance comprend que Rosalie vit un calvaire chez elle avec un mari dominateur et violent. Elle le comprend d’autant mieux qu’elle a vécu la même chose des années plus tôt.
Constance sait qu’il est inutile de dire à Rosalie de quitter cet homme. Elle sait d’avance qu’elle ne le quittera pas. Parce qu’elle a peur. Parce qu’elle est persuadée que sans lui, elle ne vaut pas grand-chose. Parce qu’elle a déjà tellement accepté qu’elle se dit qu’elle pourra bien supporter davantage.
Pourtant, Constance va devoir lui faire comprendre qu’elle doit partir. Avant qu’il ne soit trop tard…
Il faut du temps et de l’humilité pour reconnaître qu’on s’est trompé d’histoire d’amour, et qu’on a pu se fourvoyer à ce point. Un roman qui traite avec un plein d’émotions les violences conjugales. Qu’elles soient physiques ou psychologiques. Un roman qui percute. Un roman qui fait mal, très mal. Un roman nécessaire il est vrai, même si, malheureusement, il ne sera pas lu par ceux qui devraient le lire.
‘Il ne se passe jamais rien ici’, d’Olivier Adam chez J’ai lu
La saison touristique touche à sa fin dans ce village niché sur les rives du lac d’Annecy. Comme souvent, Antoine passe la soirée au ‘Café des Sports’ avec les habitués. L’atmosphère est à la fête.
Mais quand au petit matin on découvre le corps d’une femme assassinée au bord de l’eau, c’est vers lui que se portent les regards. Connu de tous, jugé instable par beaucoup, y compris par sa propre famille, ce bientôt quadragénaire aux airs d’éternel adolescent fait vite figure de coupable idéal. Sans doute un peu trop. Car, ce soir-là, ils sont nombreux à être partis tard dans la nuit.
Dans ce roman redoutable empruntant au genre du roman noir, Olivier Adam donne la parole à tous les protagonistes de l’affaire et fait l’autopsie d’une communauté où sont tapis la violence des hommes et leurs silences.
Une chose est d’ores et déjà certaine, avec ce titre, Olivier Adam va vous faire plonger en eaux troubles pour vous livrer une analyse mordante de notre société. C’est intelligemment écrit avec une fin qui vous laissera admiratif, tant elle est réaliste.
‘Une Française à Vegas’, de Laly chez Michel Lafon
Ancienne policière française ayant participé à la première saison de la célèbre émission de télé-réalité, Laly, qui vit aujourd’hui à Las Vegas, nous ouvre les portes du monde du strip-tease. Un univers fascinant où, au fil des nuits, elle se glisse dans des rôles prédéfinis pour satisfaire les fantasmes des clients.
Un espace où chaque interaction est un équilibre précaire entre attirer et repousser, séduire et maintenir une distance. Une danse constante sur le fil du rasoir qui cesse au petit matin, lorsque, forte de ses expériences, de ses rencontres emplies d’humanité, Laly rejoint son autre vie, plus libre et plus forte que jamais.
Sa présence nue sur scène, elle l’a décrit comme une manière de défier en douceur les conventions et les idées préconçues concernant la sexualité féminine. Son but n’étant pas de lutter ni de convaincre, mais plutôt de s’inscrire dans une lignée de femmes fortes et indépendantes qui ont utilisé l’art et l’expression pour remodeler leur place dans le monde.
Une plongée fascinante dans les coulisses d’un club de strip-tease à Las Vegas où paradis et enfer n’ont jamais été si proches. Aujourd’hui thérapeute, Laly met au service des autres le fruit de toutes ses expériences.
‘Ma vie à la verticale’, de Lynn Hill chez Paulsen-Guérin
Elle s’est hissée dans un monde d’hommes. Jusqu’à les dépasser avec le sourire. Lynn Hill a écrit l’une des grandes pages de l’escalade au féminin.
Le 16 septembre 1994 est une journée incroyable dans l’histoire de l’escalade : une jeune Californienne réussit en moins de vingt-quatre heures et en libre, l’ascension du Nose, la voie emblématique du Yosemite. À l’adresse des nombreux hommes qui s’y sont cassé les dents, elle conclut d’une formule célèbre : ‘It goes boys !’, ça passe les gars.
Dans ‘Ma vie à la verticale’, Lynn Hill raconte le chemin qui l’a conduite à cet exploit rare. En préface de cette réédition, elle signe ‘Toujours libre’ : sa vie après le Nose, la maternité, l’escalade encore et encore… et ce jour où elle a compris pourquoi elle était née… Lynn Hill, née en 1961, a dominé les premières compétitions d’escalade au début des années 1990. Elle fête en 2025 ses cinquante ans d’escalade.
Un ouvrage à ne pas manquer si vous comptez parmi les accros de l’escalade libre. Un récit autobiographique dans lequel vous trouverez un petit carnet de photos à vous couper le souffle, et surtout à vous donner le frisson.
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