C’est en 2020, durant les confinements, que Loury décide de transmettre un fort message de résilience. Ce mot que l’on entend partout sans en comprendre vraiment de sens, mais qu’il estime être pour lui une nouvelle compétence à acquérir. Il décide toutefois de ne pas faire cette acquisition à travers ses propres possibilités d‘exploits, mais bien en permettant à une personne qui n’en possède plus, de retrouver une certaine liberté.

Dans la quête de cette personne, il rencontre Martin Petit, un homme devenu tétraplégique à la suite d’un accident de plongeon. Créateur de contenu, Martin partage à sa communauté les problématiques liées à son handicap. Quant à Loury, il se rend compte de ce paradoxe : il a passé sa vie à frôler la mort, à risquer sa vie dans les endroits les plus dangereux au monde et pourtant il est là, debout, alors que Martin vit assis dans un fauteuil, cantonné à ‘survivre’ dans un quotidien devenu plat, sans sport, sans voyage, sans découvertes.

C’est alors que Loury propose à Martin un projet totalement fou : casser les codes victimisant du handicap. Pour ce faire, et dans le style à prendre ou à laisser, il lui soumet en un seul et même bloc, trois expéditions paraissant totalement inaccessibles et irréalisables même pour le commun des mortels, et d’autant plus pour une personne en situation de handicap : gravir la plus haute dune du désert du Sahara sous 50°C, grimper un sommet de 2000 mètres dans les Alpes et décoller en parapente face au Mont-Blanc, enfin, traverser une partie de l’océan Atlantique en voilier pour arriver sur la zone où Martin a connu son terrible accident. Et Martin d’accepter ! Le projet résilience est né.

Dans cet ouvrage brutal, s’attaquant à un sujet sensible : le handicap, nous découvrons, au-delà d’une abondance de photos tout simplement incroyables, une aventure humaine à couper le souffle, faite d’échecs, de rebonds et d’émotions. Mais surtout, une belle et remarquable leçon de vie donnée par le duo Loury Lag – Martin Petit, les auteurs de cet ouvrage où le mot ‘abandonner’ n’a jamais été une option. Superbe et émouvant tout à la fois.