Les cartes de vœux aux messages pour le moins explicites nous ont fait sourire, les babkas et buns au glaçage indécent nous ont fait saliver et on a craqué pour Gusty, le mini pâté au Riesling vraiment trop chou! Il ne nous en fallait pas plus pour aller faire un tour du côté de chez Wild Stuff, la nouvelle petite boutique qui a ouvert à l’entrée du magasin Alima, au centre-ville de la capitale. Il faut dire que Michèle Vallenthini, à l’origine du concept, sait y faire en matière de communication et inonde depuis quelques semaines les réseaux sociaux de posts colorés et funs, bien tournés et engageants.

Anti-consumérisme et anti-gaspillage revendiqués

C’est le même esprit que l’on retrouve sur place, dans ce petit corner joliment agencé autour de son enseigne néon vert. « Ici on trouve des choses inhabituelles, des produits inédits qui sortent des sentiers battus et que j’ai déniché au Luxembourg mais aussi ailleurs », explique la maîtresse des lieux. Dans la vitrine, des chocolats néerlandais Friandries détonnent avec leurs formes atypiques et leurs associations de saveurs aventureuses. A côté, de gros pains rustiques signés du boulanger allemand Die Brotpuristen (les puristes du pain) partent… comme des petits pains : « Ces boulangers ne travaillent pas la nuit mais que les matins et leur boutique ouvre seulement les après-midis pour quelques heures. Ils font des pains exceptionnels avec du levain naturel. Ils ne misent pas sur la quantité mais sur la qualité et je n’en reçois que quelques-uns chaque semaine », raconte celle qui prône les produits en édition limitée et qui n’avoue n’avoir encore jamais rien jeté depuis l’ouverture de la boutique. Un pied de nez à la surconsommation et au gaspillage alimentaire assumé – pour une fois – jusqu’au bout: « Il n’est pas nécessaire d’avoir mille choses en magasin, quand il n’y en a plus, il n’y en a plus, il suffit de précommander pour la prochaine livraison. »

Collaboration avec les ateliers protégés

Wild Stuff travaille également avec des producteurs locaux mais aussi et surtout avec des ateliers protégés comme les Ateliers Kräizbierg, Yolande Coop ou encore Co-labor. « Tout est fait de manière artisanale et j’ai envie de faire travailler ces personnes et de valoriser leurs réalisations. Ils sont hypers agiles, flexibles et réactifs, mais aussi force de proposition: la dernière fois ils avaient plein de courges en leur possession et très vite, ils m’ont proposé d’en faire des desserts à vendre au sein du shop. C’est génial ! », s’enthousiasme Michèle Vallenthini. Après avoir travaillé pour le cirque Roncalli puis notamment en tant que responsable communication pour la Fedil, cette experte de la communication a souhaité revenir à quelque chose de « palpable » en créant un concept qui réponde à ce qu’elle-même recherchait. « Et ce n’est que le début, plein d’autres produits vont encore arriver, notamment des foies gras de canard éthiques, garantis sans gavage, mais aussi des hoodies par exemple. J’aimerais aussi me positionner comme terrain d’expérimentation pour tous les jeunes créateurs qui ont une idée et aimeraient lui donner vie. Je suis ouverte à toutes les propositions pour les aider à tester leur concept puis, s’il fonctionne, à les orienter vers les bonnes personnes ou structures pour concrétiser leur projet. » Avis aux intéressés…